Les débuts de Ravi Shankar

Ce n’est qu’en 1956 (âgé de 36 ans) qu’il se produit en Amérique pour la première fois et qu’il commence sous le nom de Ravi Shankar sa « mission » de popularisation de la musique indienne en Occident. Le son particulier du sitar avec tous ses effets de résonance sympathique attire très vite les musiciens rock des années 1960, en pleine recherche d’originalité, d’effets exotiques mystérieux et psychédéliques. En 1966, Georges Harrison des Beatles devient son élève et joue du sitar sur Norwegian Wood puis d’autres titres par la suite. Brian Jones des Rolling Stones utilise également le sitar sur Paint It, Black. Collin Walcott (qui fondera le groupe Oregon) est le premier musicien occidental à intégrer le sitar et les tablâs dans la plus grande partie de ses compositions, après avoir été roadie sur une tournée de Ravi Shankar. En 1967, Ravi Shankar fonde son école Kinnara à Los Angeles. La même année, il joue au Monterey Pop Festival à Montréal lors de l’exposition universelle de 1967.
En 1989, Ravi Shankar monte le projet scénique Ghanashayam – A broken branch qui mêle musique, théâtre et danse des traditions orientales et occidentales, un spectacle présenté en Angleterre par le City of Birmingham Touring Opera. Il revient dans l’actualité en 1997, en sortant l’album Chants of India (produit par Harrison), constitué uniquement des chants religieux, pour la plupart védiques, ou des compositions restant complètement dans cet esprit. Il ne produit ensuite qu’une série de rééditions ou de compilations, sauf pour sa fille et élève, Anoushka Shankar, qui a sorti plusieurs albums. Elle l’accompagne désormais toujours en tournée. Son autre fille, Norah Jones, a préféré le jazz et la pop et est devenue une star dans ce domaine.
Peu à peu rejoint dans la notoriété par la jeune génération de virtuoses (comme les percussionnistes compositeurs Zakir Hussain et Trilok Gurtu), il demeure le musicien indien le plus renommé au monde et le premier ambassadeur de la musique indienne.