Librairie Musicale Internationale
Partitions et tablatures de musique


Chercher
Mon compte


Conditions générales de vente - Qui sommes nous ? - Plan du site - Nos boutiques - Mentions légales - Contact
Partitions - Tablatures - Méthodes d'apprentissage - Accessoires

Retour sur la vie de Dutilleux

LES INFLUENCES D’UN COMPOSITEUR INDEPENDANT

Henri Dutilleux, décédé le 22 mai dernier à l’âge de 97 ans, était un compositeur de l’envergure de Messiaen ou Boulez. Tout comme eux, il a su réalisé une synthèse complète et individuelle des couleurs et harmonies grâce à une rigueur systématique. Dans un monde de la musique où tout compositeur se proclame indépendant, il était réellement indépendant, un indépendant discret. 
Sa sonate pour piano (1948) est une œuvre imposante qui a bouleversé le monde des ravéliens et autres défenseurs de la musique française des années 30-40. On parlait alors d’une « interprétation pianistique sensuelle et généreuse». Cette œuvre marque un tournant dans sa carrière. Il ne s’est pas intéressé à la musique électroacoustique, il a plutôt cherché à innover avec les ressources traditionnelles. Les résultats de ses recherches, comme le démontre sa première symphonie, étaient stupéfiants. A partir de 1951, il diffusa à la radio plusieurs concerts sous la baguette de Roger Desormière. Sa réputation devenait internationale. Son indépendance dans le modèle traditionnelle a permis d’utiliser la passacaille comme ouverture et d’exploiter les petites formations contrairement aux orchestres massifs à la mode à cette époque. 
Son succès a continué avec « Le loup » (1953), aidé par le chorégraphe Roland Petit. Plus tard, il ne considérera que la seconde partie de l’œuvre comme digne d’être interprétée en concert. La seconde symphonie créée par Charles Münch à Boston en 1959, était l’occasion de poursuivre ses recherches menées à travers sa première symphonie. L’orchestre est de plus en plus petit et il ne s’inspire pas seulement des formations de concerto grosso du XVIIIe siècle mais aussi de Count Basie et Duke Ellington. Dans « Le double », Dutilleux se penche sur le flux sonore et s’inspire de l’un de ses écrivains favoris, Proust. Ces préoccupations l’ont amené à composer ses quatre pièces majeures entre 1959 et 1985.

LES QUATRE PIECES MAJEURES DE DUTILLEUX

Dutilleux (2)
L’œuvre « Métaboles », créée en 1965, a été commanditée par George Szell pour l’orchestre de Cleveland. Dutilleux définie cette œuvre comme un concerto pour orchestre qui dépeint parfaitement la pureté et l’éclat du timbre des musiciens de Cleveland. Les deux concertos « Tout un monde lointain » et « l’Arbre des songes » sont composés respectivement pour le violoncelliste Mstislav Rostropovich et le violoniste Isaac Stern. Ils se situent respectivement dans l’univers de Baudelaire et dans l’idée de ramification arboricole. Les deux concertos nous offrent un panel la virtuosité des artistes. Dans « Tout un monde », l’œuvre met en avant l’interprétation exceptionnelle des notes aigües sur la corde du « la » par Rostropovich. L’une des œuvres dont Dutilleux est le plus fier est « Ainsi la nuit » (1976). Avant de composer cette œuvre, il s’est mis à étudié de manière intensives des artistes tels que Beethoven, Bartok et Berg. Il voulait explorer les textures individuelles des instruments à cordes. C’est après cette période de recherche qu’il se mit à construire ce qu’il caractérise comme sa pièce la plus aboutie. Le côté sombre du compositeur s’est révélé dans sa musique de chambre « Les Citations » (1985). Composé à l’origine pour Aldeburgh, celle-ci a été révisée à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Jehan Alain en 1990.

L’ARBRE DES SONGES EN VIDEO

L'arbre des songes