Maurice André (né le 21 mai 1933, à Alès, et mort le 25 février 2012) est un des plus grands trompettistes de musique classique. Il a été professeur au conservatoire national de musique de paris et y a introduit l’enseignement de la trompette piccolo. Cette nouveauté a permis d’exploiter un répertoire baroque avec des œuvres comme l
’Estro Armonico (Concerto n°6 – Opus 3 – RV 356) de Vivaldi,
Jésus que ma joie demeure de Bach, le
Concerto en ré majeur d’Albinoni ou encore la
Toccata de Martini.
Sa virtuosité et ses projets artistiques lui ont permis de redonner une certaine popularité à la trompette aux niveaux national et international. Son interprétation unique et sa virtuosité l’ont fait entrer dans la légende : en 1987, il remporte les victoires de la musique classique ; en 2000, il reçoit la médaille d’or de l’Académie des Arts, Sciences et Lettres ; en 2006, les Américains le proclament « meilleur trompettiste du monde ». C’est surtout à travers son œuvre que Maurice André a marqué l’histoire.
La discographie de Maurice André représente plus de 250 disques. Il s’est forgé une solide réputation à travers ses enregistrements tels que le
concerto en ut majeur de Bach, le
Vol du Bourdon de Rimski-Korsakov, le
concerto pour trompette de Haydn, le
concerto pour trompette de Hummel et l’
Ave Maria de Schubert.
Selon Maurice André, son niveau instrumental repose principalement sur un don : « Ma réussite, je la dois à 60% de don et 40% de travail. Même en bossant comme un fou et bien comme il faut, cela ne sert à rien si l’on n’a pas de don. » Ce don reconnu par ses paires mais aussi le grand public a laissé un vide d’autant plus important le 25 février dernier.
« Nous somme tous orphelins d’une trompette de légende qu’on a eu le privilège de rencontrer. C’est grâce à lui que nous sommes là aujourd’hui » avouait Thierry Caens, élève de Maurice André. Le 25 février dernier, le décès du génie de la trompette a beaucoup ému les trompettistes du monde entier. C’est le 1
er mars dernier qu’a eu lieu son enterrement, trente-deux musiciens de haut rang venus d’un peu partout en France, mais aussi d’Israël, de Russie et du Japon, ont rendu hommage à leur professeur su la
Marche militaire d’Aïda. Ses qualités musicales et humaines manqueront au monde de la trompette ainsi qu’au monde de la musique en général.